Chapter 5: Beuys and Goethe, 1969–1986, Düsseldorf-Kassel-Berlin / Hoofdstuk 5: Beuys en Goethe / Chapitre 5: Beuys et Goethe

Ensemble

Pendant documenta 5 en 1972, James Lee Byars apparaît au sommet de la façade du musée Fridericianum et crie à travers un mégaphone doré des noms allemands au public. Joseph Beuys, quant à lui, invite le public à une conversation dans le Bureau für die direkte Demokratie dans le but d’échanger des idées sur la réforme de la société à la faveur d’actions créatives. Les deux artistes sont très concernés par le rôle de l’art dans la société. Leur attitude opposée envers le public constitue sans doute la raison pour laquelle Byars a choisi Beuys, le premier Allemand qu’il ait jamais rencontré, comme son pendant. Les deux artistes poursuivent également une tradition de conception de l’Orient et de l’Occident comme une unité, à laquelle Goethe tenait beaucoup.

« J’ai un jour lu une phrase de Baudelaire que j’aime. Il dit qu’on est vers le 23 mars et qu’il n’a pas de nouvelle paire de gants en soie couleur lavande ou mauve. Il éprouvait donc aussi un sentiment merveilleusement élégant au printemps. Le grand Joseph Beuys achèterait de nouveaux gants en caoutchouc pour le printemps. Haha. Verts. Un jour, il est venu assister à l’une de mes actions lors de laquelle je portais un costume doré et lui portait un manteau de pêcheur avec des gants verts dans sa poche. Beuys était quelqu’un qui comprenait vraiment toutes ces choses, je pense. »
Extrait d’une interview avec James Lee Byars par Wolf Günter Thiel (1995), in : James Lee Byars – The White Mass, Walther Köning Verlag, Cologne, 2004

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