M HKA AANWINSTEN

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Ensemble

La collection du M HKA ne cesse de croître. Lors de l’acquisition de nouvelles œuvres d’art, on mise sur la tradition d’avant-garde à Anvers à partir des années 1960, le monde multipolaire actuel, l’intérêt de l’aspect ‘performatif’ et l’engagement social de l’art contemporain. La nature et le rôle que les images ont aujourd’hui, sont également un élément important. De plus, les dons et les prêts à long terme sont également jugés dans ce cadre. En outre, le musée donne une compréhension maximale au public en acquérant des références ciblées et des items significatifs ; il n’ambitionne pas de complétude encyclopédique. Les acquisitions créent un effet de levier maximal ; elles constituent un capital symbolique et veulent maximiser l’impact durable du domaine public à travers cet engagement. Des œuvres d’art importantes, tant d’artistes nationaux que d’artistes africains, asiatiques et de l’Amérique du Nord et du Sud ont été ajoutées à notre collection au cours des dernières années.

En 2013, la collection fut renforcée par l’avant-garde internationale de notre région, datant des années ’60 et ’70, et mettant l’accent sur la performativité et la critique sociale. Ainsi, suite à l’exposition ‘Kunst uit Antwerpen 1958-1962’ (L’art provenant d’Anvers 1958-1962), la collection a été élargie d’un remake de l’installation Groentenkisten (Caisses à légumes) de l’artiste de référence Jan Henderikse. Le musée a obtenu les droits de Cherica Convents pour monter un documentaire portant sur le projet Jacob’s Ladder (L’échelle de Jacob)  de Gordon Matta-Clark. Le musée a également acquis une dizaine de graphiques et des sérigraphies de l’artiste croate Ivan Kožarić, en complément des acquisitions récentes de cet artiste réalisées au cours des dernières années, rendant l’ensemble mieux étoffé. Cette année-ci, le petit ensemble relatif à la poésie concrète et visuelle a été étendu des 5 premiers longs métrages de l’artiste italien Sarenco.

En 2013, on a également acquis des œuvres d’art d’artistes plus récents qui ont repris la tradition d’avant-garde dans la période suivante. Par rapport à Guillaume Bijl, le musée a pu étendre, en 2013, l’ensemble de scripts élaborés par la parole et par l’image, dits Behandelingen (Traitements). Ces œuvres se trouvent à la base des ‘installations de transformation’ ultérieures de Bijl. L’ensemble du jeune artiste Vaast Colson a également été affiné de plusieurs œuvres plus petites, d’éditions et de multiples. Suite à la présentation de la collection Het karakter van de collectie (Le caractère de la collection), il a réalisé pour la troisième fois son œuvre To retitle an object daily during the course of a show. Pendant un mois, Colson a donné chaque jour un autre titre à un objet banal, cette fois-ci il s’agissait d’une figure de marchandisage de ‘Micky Mouse’ de la Collection Vrielynck. La collection de l’art évoluant après l’époque de la néo-avant-garde vers une problématisation de l’image sophistiquée a été renforcée, tant en ce qui concerne les figures d’envergure que les développements plus récents. L’ensemble d’éditions de Tuymans a été complété par un certain nombre de graphiques. L’ensemble de Claerbout a été mieux étoffé par l’acquisition de 3 dessins. Le musée a également pu acquérir l’œuvre d’un artiste plus jeune provenant de la région que l’on peut également catégoriser parmi ceux qui questionnent l’image, à savoir Rinus Van De Velde.

En 2013, le musée a saisi l’occasion pour acquérir une œuvre importante de l’artiste de référence péruvienne Teresa Burga. L’installation Autorretrato. Estrectura. Informe, 9.6.72 était l’exposition la plus importante de Burga dans les années ’70. Dans ce projet étendu, Burga a utilisé son corps pour réaliser une carte médicale d’elle-même. Il comprend des dessins de son profil et des photos de son visage, une vidéo de son cœur et une lumière indiquant sa fonction cardiaque et une analyse de sang biochimique. Malgré le fait que le projet a été accueilli par beaucoup de scepticisme à Lima, il s’agit sans aucun doute d’une des entreprises artistiques les plus importantes de cette époque. Autorretrato était (et toujours est) non seulement une réflexion ironique par rapport à l’idée traditionnelle de « l’autoportrait », mais en même temps elle critique également les processus visant à normaliser l’individu. ( Miguel A. López, Dépliant de l’exposition "Teresa Burga", Galerie Barbara Thumm, Berlin, 2012).

De l’artiste récemment décédé, Allan Sekula, le musée a acquis l’installation particulière The Dockers’ Museum, qui a déjà été montrée lors de l’exposition Ship of Fools en 2010 et dont le musée était déjà partiellement le propriétaire depuis 2011. Cette installation est une collection séminale de petits objets composés par Sekula permettant de cerner la position fondamentale de marins et de dockers. Ces ‘objets’ rassemblés ne sont pas considérés comme étant des œuvres d’art, mais ils donnent un contexte à la photographie de Sekula, alors qu’ils prévoient le fil thématique de l’activité continue de Sekula qui consiste à collectionner. A travers le fonds de chefs-d’œuvre de la Communauté flamande, l’autorité flamande a acquis, en 2012, les Archives Panamarenko, mises en dépôt au M HKA. De plus, le musée a également acquis plusieurs petites œuvres, éditions et multiples de différents artistes.

En 2015, des œuvres d’art importantes, tant d’artistes nationaux, européens que d’artistes africains, asiatiques et de l’Amérique du Sud ont été acquises. Pour la formation de la collection du M HKA, il a été misé sur la tradition d’avant-garde à Anvers (avec Wout Vercammen) et dans la région plus vaste du nord-ouest de l’Europe (avec Charlotte Posenenske et Robert Filliou) à partir des années 1960, et sur l’intérêt de l’aspect ‘performatif’ et l’engagement social de l’art contemporain dans le monde multipolaire actuel (avec Imran Qureshi, Ricardo Brey, Maha Maamoun ou Vadim Fishkin). De plus, une attention particulière a toujours été prêtée à la nature et au rôle de l’image d’aujourd’hui.

Suite à l’exposition tripartite de Wout Vercammen A well-considered idea of an exhibition, le M HKA a acquis l’entièreté de la troisième partie, une série de sérigraphies pop art caractérisées par des couleurs vives. Les images portent sur des faits d’actualité et proviennent de magazines ou de journaux. Chaque fois, deux parties sont montées l’une au dessus de l’autre. Suite à l’exposition de l’artiste allemande Charlotte Posenenske au rez-de-chaussée du M HKA, une de ses structures a été acquise, les deux autres ont été prêtées. Posenenske s’occupait traditionnellement de l’art constructiviste et concret et elle était à la recherche d’une forme innovatrice de production et de distribution. A travers l’art, elle voulait réaliser des changements sociaux. Lorsqu’elle s’est rendu compte qu’elle n’y parvenait pas, elle a quitté le monde artistique.

Des œuvres d’art d’artistes plus récents ayant repris cette tradition d’avant-garde ont également été acquises. Ainsi, Danny Matthys a donné bon nombre de ses œuvres plus anciennes en polaroid au M HKA. De ce fait, l’ensemble au sujet de Danny Matthys est devenu plus important. La représentation muséale déjà assez respectable de Narcisse Tordoir faisant partie de la collection a été complétée suite à l’exposition The Pink Spy. L’artiste a offert au musée Africeur de Bogolan, une œuvre en textile qu’il a produite avec deux artistes maliens. La technique de peinture locale Bogolan est utilisée ici comme un levier pour examiner le médium de la peinture. Le M HKA a également acquis sa peinture Ontploffing (Explosion). En outre, Tordoir a fait don de l’installation Tekstkamer (Personnage observant le plafond).

Au niveau international, la collection a également été élargie de plusieurs œuvres fantastiques. L’année écoulée, le M HKA a renforcé la partie de la collection relative au fluxus d’une grande installation de Robert Filliou : 10 télégrammes. Grâce à cette œuvre, nous avons pu ajouter une œuvre classique de Filliou à la collection et maintenant nous disposons d’une représentation muséale respectable de cet artiste.

Une œuvre composée de cinq parties de Maha Maamoun a été acquise : Caïroscapes. Via la photographie et la vidéo, Maha Maamoun explore l’écart entre la représentation et l’interprétation de certains événements, les préférences politiques sous-jacentes et les rapports de force dissimulés. Les vues de ville de cette série semblent être prises depuis derrière une burqa.

De l’exposition Don’t you know who I am, une installation de Imran Quereshi a été acquise. Cette installation in situ a une charge clairement sociopolitique. De tout près, elle fait appel à la beauté, alors que, de plus loin, elle semble plutôt aux séquelles de ce qui pourrait être une hécatombe.

Un autre ajout à la collection est l’œuvre de pionnier Untitled, Documenta IX, Kassel, Kassel (1992) de Ricardo Brey qui a été restaurée pour son exposition monographique ‘Op de bodem van de hemel’ (Au fond du ciel).

Le M HKA a également acquis une œuvre qui réagit au réchauffement climatique, il s’agit d’une œuvre de Vadim Fishkin.

Cette année-ci, la V.A.C.-foundation a de nouveau fait un don considérable, il s’agit de la vidéo Tightrope, le théâtre de marionnettes Way of an Object et l’installation Landscape de l’artiste de Daguestan Taus Makhacheva.

Les amis du M HKA ont également fait don de bon nombre d’œuvres, une installation de Jean Katambayi, un artiste congolais, est l’œuvre qui saute le plus aux yeux. Trotation est une machine bricolée fonctionnant uniquement dans la fantaisie. La machine est conçue pour combler les déséquilibres entre les différents continents. Quand la terre tourne autour de son axe et autour du soleil, l’artiste estime que ceux qui se trouvent le plus près de l’équateur sont préjudiciés puisqu’ils doivent faire un plus grand tour que ceux qui habitent plus dans le nord. En ajoutant un troisième tour arbitraire, il veut perturber cet ordre naturel et rétablir l’équilibre.

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