MONOCULTURE – Modernist architecture

Ensemble

Le modernisme en architecture s’est mué en un mouvement international avec l’institution des Congrès internationaux d’architecture moderne (CIAM), en 1928. Les objectifs de cette mouvance allaient au-delà des questions pourtant sur le style, le formalisme ou les principes architecturaux : l’architecture moderne et l’urbanisme étaient abordés en tant qu’un instrument sociopolitique, pouvant apporter une solution aux problèmes sociaux. La Charte d’Athènes de Le Corbusier est considérée comme le manifeste des CIAM et contient 95 points relatifs à la planification et à la construction des villes. Dans les années 1950, on distingue deux tendances importantes en architecture moderne. La première peut être décrite comme « régionaliste ». Elle se fonde sur le climat et sur la géographie d’une région, mais en n’accordant que peu d’attention à l’analyse culturelle ou aux traditions populaires existantes. À ce titre, on peut notamment citer les diverses « expériences africaines », parmi lesquels les projets régionalo-modernistes de Maxwell Fry et de Jane Drew. Ces deux architectes ont rejoint le cabinet de Le Corbusier dans les années 1950 pour y travailler à la création de Chandigarh, la nouvelle capitale de l’État indien du Pendjab, désormais divisé selon des lignes religieuses. L’architecture moderniste de Chandigarh est généralement considérée comme une importante expérience urbanistique et une assertion symbolique : elle a marqué une rupture radicale d’avec la tradition et le passé colonial de la nouvelle Inde indépendante. Bien que l’Edict of Chandigarh (« Édit de Chandigarh »), publié par Le Corbusier, ait été initialement destiné à protéger la pureté de l’architecture moderniste des « caprices des individus », le « fonctionnalisme universel » de l’architecture résidentielle moderniste a également été remis en question par diverses formes d’aménagement urbain ad hoc, inspirées par les traditions urbaines locales.

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