Ces différents « esprits d’internationalisme » se rencontrent rarement sous une forme pure. Dans l’art des années 60 et 70, il y a un mouvement oscillatoire constant entre des ambitions nobles et utopistes (le concrétisme, le minimalisme, l’art conceptuel…) et une fascination, voire une obsession, pour la réalité politique, sociale et économique « telle qu’elle est » (une force motrice du pop art et de l’art engagé). Les artistes adoptent deux approches, l’une plus portée sur le regard intérieur, l’autre sur le regard extérieur, pour créer des oeuvres personnelles, singulières, véhiculant des intentions idiosyncrasiques, presque impures par définition, des versions subverties de croyances plus dogmatiques qui alimentent les « mouvements » artistiques.
>Sigmar Polke, Höhere Wesen Befahlen: rechte obere Ecke schwartz malen!, 1969.Painting, synthetic paint, canvas, 151.3 x 126.1 cm.
>Andy Warhol, Mao Tse Tung, 1972.Print, ink, paper, 910 x 910 mm.
>Ed Ruscha, Sand in Vaseline, 1974.Painting, egg yolk, satin, 91.5 x 101.5 x 1.7 cm.
>Ed Ruscha, Pure Ecstasy, 1974.Painting, tea, moiré silk, 91.4 x 101.6 x 2.2 cm.
>Anselm Kiefer, Märkische Heide, 1974.Painting, oil, acrylic, shellac, burlap, 118 x 254 cm.
>Gerhard Richter, Abstraktes Bild (nr.421) [Abstract Image (No 421)], 1977.Painting, oil, canvas, 250 x 202 x 4 cm.
>Sigmar Polke, Goldklumpen, 1982.Painting, gold pigment, schweinfurter green, arsenic, canvas, 261.5 x 202 cm.