©image: M HKA
Pierre et papier
1958 – 1967
New York / Kyoto
Les œuvres des débuts de James Lee Byars se composent en majeure partie de grands dessins et tableaux minimalistes à l’encre qu’il déploie de manière ritualiste durant des performances. À Kyoto, où il étudie l’art, la philosophie et le japonais, il est attiré par le théâtre traditionnel Nô et les rituels Shinto dans lesquels le papier et les pierres brutes jouent un rôle important. Tout comme le compositeur John Cage, Byars s’inspire également du jardin de pierres de Ryōan-ji à Kyoto.
Les pierres reviennent aussi souvent dans l’enthousiasme de Byars pour les penseurs Einstein, Stein et Wittgenstein. Les textes de l’écrivaine états-unienne Gertrude Stein exercent une influence importante sur ses jeux avec les mots. Au Japon, Byars gagne sa vie comme professeur d’anglais à l’Université de Kyoto. Il y lit à haute voix des phrases de Stein écrites sur une longue bande de papier. Quand un étudiant trouve une phrase belle, il la déchire et la lui donne. Byars organise sa première action de groupe avec cent étudiants qui, installés en cercle, récitent cent phrases de Stein.
>James Lee Byars, The Black Stone, 1958-1959.Object, laquered stone, 12.5 x 26 x 24 cm.
>James Lee Byars, Untitled, 1959.Other, ink on japanese paper on scroll, 317.5 x 251.5 cm.
>James Lee Byars, If you don’t wash your own you stay dirty, 1960.Print, typewritten on japanese note paper, 25 x 17.5 cm.
>James Lee Byars, A White Paper will Blow Through the Streets, 1967.Multiple, offset lithograph printed in black on a white circular paper sheet, Ø 63 cm.
>James Lee Byars, The Pink Silk Airplane, 1969.Sculpture, silk, wooden showcase, 560 x 250 cm, 175 x 150 x 50 cm.