Les lettres que James Lee Byars écrit jour et nuit constituent une partie importante de son héritage artistique. Pour la première « exposition de lettres » à la Galerie Toni Gerber, à Berne, en 1975 – la première présentation publique de ses missives –, il réunit des lettres envoyées à des correspondants dans le monde entier. Le fait de sciemment hisser une correspondance au rang d’œuvre d’art cadre avec l’esprit d’une époque de communication et de transfert de l’information. Les lettres de Byars, envoyées d’où il se trouve, comportent souvent des accents conspirationnistes et provocateurs et tentent de convaincre le destinataire de concourir à la réalisation d’un projet.