M HKA gaat digitaal

Met M HKA Ensembles zetten we onze eerste échte stappen in het digitale landschap. Ons doel is met behulp van nieuwe media de kunstwerken nog beter te kaderen dan we tot nu toe hebben kunnen doen.

We geven momenteel prioriteit aan smartphones en tablets, m.a.w. de in-museum-ervaring. Maar we zijn evenzeer hard aan het werk aan een veelzijdige desktop-versie. Tot het zover is vind je hier deze tussenversie.

M HKA goes digital

Embracing the possibilities of new media, M HKA is making a particular effort to share its knowledge and give art the framework it deserves.

We are currently focusing on the experience in the museum with this application for smartphones and tablets. In the future this will also lead to a versatile desktop version, which is now still in its construction phase.

Exposition: MARIANNE BERENHAUT – endroit, anvers

M HKA, Antwerp

11 September 2021 - 09 January 2022

image: © Marianne Berenhaut

Partageant son temps entre Bruxelles et Londres, Marianne Berenhaut (née en 1934 à Bruxelles) réalise des sculptures poétiques assemblées à partir d’objets que l’on pourrait dire “laissés-pour-compte”, créant des compositions associatives et des installations sobres. Son œuvre, jusqu’à présent restée méconnue dans le champ de l’art contemporain, suscite aujourd’hui un intérêt grandissant.

 

Chaque objet incorporé par Berenhaut dans son travail porte des signes de vie et des traces d’utilisation. Depuis plus de soixante ans, elle sélectionne et collectionne avec soin des meubles, des vêtements et des jouets anciens. Il en résulte des sculptures qui génèrent un silence oppressant ainsi qu’une certaine impression de tristesse ou de malheur. Ces objets évoquent une existence humaine passée et insaisissable, et portent l’histoire d’une vie oubliée. A travers son langage visuel singulier, Berenhaut aborde des problématiques telles que la nostalgie, l'absence, le traumatisme et la mémoire.

 

Vie Privée, le titre générique que l’artiste a donné à ses œuvres des vingt dernières années, laisse croire au spectateur qu'il ou elle fait face à un environnement domestique et intime. Cependant, l'artiste met aussi l'accent sur le lien omniprésent entre sa pratique et le contexte social qui l'entoure. Ses sculptures sans prétention et quelque peu naïves jouent sur la mémoire émotionnelle collective; les réduire à des objets de seconde main nostalgiques serait une injustice, tout comme on ne peut réduire la Shoah à un fait divers. 

 

La série Poupées Poubelles (créée dans les années 1970) constitue une collection de poupées faites de bas nylon remplis de chiffons, de foin, de paille et de fleurs; comportant chacune un objet du quotidien différent. Cette série est caractéristique du langage visuel calfeutré employé par l’artiste. 

À propos de l'assemblage Vie Privée : Le Lit (2020), Berenhaut déclare : "Quand il fut terminé, j'ai été surprise. Il ne ressemblait à rien de ce que j'avais fait auparavant. Jusque-là, je parlais souvent de la perte, de ma vie volée, de mon enfance. Mais depuis que j'ai réalisé cette sculpture, je m'intéresse davantage à ma vie personnelle et à mes fantasmes personnels."

 

L’artiste explique avec insistance que les objets "laissés-pour-compte" qu'elle collectionne existent bien au-delà de leur simple présence physique. Suite à leur découverte dans la rue, sur un marché aux puces ou dans un vide-grenier, l’artiste les laisse vieillir sans les perturber, en attendant une association ou une combinaison opportunes. Les sculptures sont ainsi créées sans idée préconçue, et ne racontent leur histoire qu'après coup, a posteriori.

 

Thierry de Duve écrit à propos de l'œuvre de Marianne Berenhaut : « On ne peut que se réjouir de voir Marianne aller dans le sens de la réconciliation avec sa vie de survivante. Son travail récent change, moins tragique, plus ludique, plus érotique aussi. L’ambivalence n’en sera sans doute jamais absente [...]. Ce sera toujours pour elle une question de fidélité et de mémoire, ou de fidélité à la mémoire – un service qu’elle nous rend, car à Auschwitz l'humanité est devenue orpheline d’elle-même, et cela, nul ne peut l’oublier. » 

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Media

>Marianne Berenhaut, Le Lit, 2000

>Plan de base

>Vue de l'exposition

>Vue de l'exposition

>Carte postale Marianne Berenhaut FR

>Vue de l'exposition

> Marianne Berenhaut, Hommage à Brâncuși (Le Baiser), 1965. Installation, plaster, lead.

> Marianne Berenhaut, Passoire rouge (écumoire) [from the series Poupée poubelle], 1970-1979. Sculpture, 105 x 46 cm.

> Marianne Berenhaut, Table de jardin plâtrée, 1993. Installation, metallic garden table with lead tube, plaster strips, 80 x 90 x 52 cm.

> Marianne Berenhaut, Votre nom ?, 1995. Installation, 2 parts of an industrial radiator, 2 parts of metal drawers, 30 x 190 x 20 cm.

> Marianne Berenhaut, Elle lui a raconté qu’ il y avait eu du bruit sur le toit, 1995. Installation, zinc, metal string, lead, 30 x 122 x 135 cm.

> Marianne Berenhaut, Enlève-moi ça, 1999. Installation, 1 broom, 1 very small dustpan, 140 x 105 x 60 cm.

> Marianne Berenhaut, Le Lit (Vie Privée series), 2000. Installation, metal bed quilted with seaweed dried, 5 baubles of glasses, mattress, 75,5 x 87,5 x 190 cm.

> Marianne Berenhaut, Mariage entre un vélo et des interrupteurs [from the series Vie privée], 2003. Installation, 2 bike mudguards, folded aluminium slate, 4 porcelain switches, 90 x 140 x 50 cm.

> Marianne Berenhaut, Y a-t-il un pharmacien dans cette ville ! , 2010. Installation, boxes, metal object, net, 140 x 110 x 40 cm.

> Marianne Berenhaut, Est-ce qu’il me reconnaitra ? , 2012. Installation, armchair, 80 x 60 x 70 cm.

> Marianne Berenhaut, Cartographie au féminin, 2013. Installation, wooden hanger, textiles, 166 x 130 x 110 cm.

> Marianne Berenhaut, Enquête, 2014. Installation, chalk line, white watercolour pencil, 0.5 x 100 x 180 cm.

> Marianne Berenhaut, C’est pas très Haut, c’est pas très Long, c’est pas très Profond, 2014. Installation, cardboard box, shredded paper, 70 x 29 x 29 cm.

> Marianne Berenhaut, The Man next Door, 2015. Installation, wood table, 100 x 60 x 100 cm.

> Marianne Berenhaut, Notes de Musique sur un Mur Blanc, 2015. Installation, bamboo, coloured latex rubberband, 130 x 700 x 150 cm.

> Marianne Berenhaut, Le Clown, 2020. Installation, bread, thumbtacks, wooden board.

> Marianne Berenhaut, Lotte Beckwé, Audio - Interview Marianne Berenhaut, 2021. Interview, audio, 00:13:23.

> Marianne Berenhaut, Photo's Poupée poubelle. Digital image.

> Marianne Berenhaut, Photo's Maison sculpture. Photography.

> Marianne Berenhaut, Tentative avant les poupées poubelles. Sculpture.