Safe Sex

David Robilliard

1987

Peinture, 100 x 150 cm.
Materials: acrylic, canvas

Collection: Collectie Van Abbemuseum, Eindhoven.

Extrait de : « Une conversation avec Gregor Muir », directeur de l’ICA

C’est intéressant, parce que dans certaines de ces images de 1987, il ne semble pas être au courant. Je pensais que cette année-là toutes les œuvres seraient élégiaques, alors qu’elles sont toujours aussi drôles et séduisantes.

En 1987, il réagit aux campagnes de prévention à la télévision [Gregor consulte le catalogue et lit ce que dit une œuvre qui ne figure pas dans l’exposition de l’ICA]. « J’ai eu des rapports sans risque hier soir. Je suis rentré seul. » Ce n’est pas la fin du poème, qui dit : « J’ai eu des rapports sans risque hier soir » et quelqu’un lui demande « Comment ? », sur quoi il répond « J’ai tout recraché ». Il évoque ces grandes campagnes de prévention du HIV/SIDA qui s’insinuent dans les esprits. On sent déjà que c’est présent, et que ce pauvre David commence à devenir la personne la plus éloquente pour répondre à cette période. Comme s’il passait par là et s’engageait soudain dans cette zone qui devient de plus en plus houleuse. Une des phrases dit : « Ce qui les a excités les a tués. » « Il ne le souhaitait sans doute pas, mais on le sait, la poésie devient souvent une forme de testament. Elle peut documenter des époques de façon si incroyablement précise, et quelque part, c’est ce qu’il a fait. Et c’est ce qui est étrange, parce qu’il devient ainsi une sorte de Samuel Pepys de la génération SIDA. »

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