image: © M HKA
Tout comme le miroitement, la “réflexion” a besoin d’une contrepartie. La réflexion naît de la friction des rencontres et ne peut avoir lieu sans ouverture au monde extérieur. Pour autant, une réflexion sans autoréflexion n’est pas crédible non plus. Portant, par exemple, sur le point de vue adopté, les moyens utilisés, ou ses propres limites ; l’autoréflexion est essentielle pour arriver à une véritable compréhension.
Cela fait vingt ans que le Sénat imprime sa marque réflexive sur la législation belge dans le domaine de l’éthique et de la bio-éthique. Depuis trois ans, il étudie et formule des recommandations sur des sujets « transversaux » à impact sociétal.
Dans la performance Water te Water, Guy Mees (°1925-†2003) traduit son langage figuratif homéopathique en un geste écologique et politico-environnemental. Il laisse dériver une sphère de plastique transparent, remplie d’eau claire, sur le canal pollué Gand-Terneuzen. L’image semble renvoyer poétiquement à elle-même mais s’adresse, en fait, au monde actuel.
Après avoir interrogé les composantes d’un tableau (pigment, support, format et cadre), Marthe Wéry (°1930-†2005) a conçu une vaste installation de panneaux bleu ciel. L’ensemble est une sorte de partition plastique, au sens musical du terme, qui doit être réinterprétée dans chaque lieu d’exposition.
Carla Arocha (°1961, vit à Anvers) utilise des plaques de plexi opaques dont le reflet est renvoyé dans leur environnement. L’écran de projection est prêt à recevoir et à refléter. Il découpe l’espace environnant, y renvoie parce qu’il l’accueille et le replace dans une autre « lumière ».
>Guy Mees, Water te Water [Water to Water], 1970.Video, dvd, 00:03:13.
>Marthe Wéry, Calais, 1995-2004.Installation.
>Carla Arocha, Screen, 2006.Installation, plexi, stainless steel, 216.4 x 350 x 150 cm.