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La « chose publique », l’organisation politique de la société, doit être la préoccupation centrale de tout pouvoir. Les parlements en sont le cœur vital. Il est donc capital qu’ils soient réceptifs à ce qui se passe en dehors de leur hémicycle. La société dispose de différentes manières de se faire entendre; l’art en est une.
Le Sénat est, à l’instar de la Chambre, pleinement compétent pour la Constitution et la législation fondamentale. A ce titre, il est à même de tendre vers la « Cité (société) idéale ».
Par cette œuvre, Sven ’t Jolle (°1966, vit à Melbourne) évoque l’importance de la lutte dans la conquête des libertés. La grève et la manifestation sont l’expression d’un mécontentement populaire, voire d’une opposition : soit une manière de se faire entendre par les parlements. Toutefois, cette forme d’expression est-elle toujours pertinente dans un monde globalisé ?
Ces deux peintures de gille de Binche, grande figure du carnaval, réalisées par Marcel Berlanger (°1965, vit à Bruxelles) laissent voir leur processus de fabrication. Derrière l’image facilement reconnaissable, la peinture rappelle qu’elle n’est qu’une peinture ; comme le gille rappelle que, durant le carnaval, l’ordre des choses est renversé, le pouvoir n’est qu’accordé et passager.
Dans cette vidéo, Koka Ramishvili (°1956, vit à Genève) combine des images « trouvées » de la « Révolution des Roses » de 2003, en Géorgie, et des scènes du film « Die Sehnsucht der Veronika Voss » de Fassbinder. L’œuvre montre l’antagonisme ironique entre la chorégraphie masculine de la prise de pouvoir en Géorgie et la scène féminine, mélodramatique, de dépérissement et de mort, du film de Fassbinder.
>Sven 't Jolle, Global Empowerment, 2002.Sculpture, 141 x 143 x 210 cm.
>Koka Ramishvili, Change, 2005.Video, dvd, 00:04:20 min.
>Marcel Berlanger, La Méduse / l'Autruche, 2015.Print, 2 x (280 x 220 cm).